Le gardon d’Anduze après de fortes pluies

Publié par Elisabeth Brager-Raboin le

Gardon d'Anduze depuis le pont des Tavernes Gard
Le gardon d'Anduze depuis le pont des Tavernes - Ribaute-les-Tavernes
Photo prise le 01 novembre 2021
En l'espace d'un jour, le gardon a repris son lit initial
Ambiance d'automne des rives du gardon d'Anduze
Nombre de peupliers sont couverts de lierre rougeoyant en automne

Il est rare de faire des photos du gardon d’Anduze  depuis le pont des Tavernes (construit en 1846 ) en raison d’une trop grande circulation.

La réfection de la chaussée amenant une fermeture de la route, m’a permis de longer le pont pour observer le  gardon  après de fortes pluies.

Ma surprise a été de voir le cours d’eau bordée de grands arbres (peupliers…) et d’une végétation luxuriante favorisant une sorte de zone tampon lors des inondations.

Ma curiosité s’est portée sur sa physionomie depuis les années 50 jusqu’à aujourd’hui afin de voir les différents changements.

L’iGN propose à partir du  thème “Remonter le temps” d’effectuer une comparaison sur l’évolution de l’aménagement du territoire à partir de photographies aériennes des années 50  jusqu’à aujourd’hui.

Comparatif de la cartographie aérienne du gardon d’Anduze entre 1950 et aujourd’hui

On peut observer que dans les années 50, le gardon  façonnait son lit majeur en fonction de l’épaisseur,  du volume et de l’étendue du gravier. Il a pour  fonction essentielle de  jouer un rôle tampon et de régulateur du débit d’eau en période d’inondation.

Les images satellites d’aujourd’hui montrent  une grande modification du  tracé du gardon  marqué par une diminution du lit majeur et l’absence de sinuosité.

Son tracé rectiligne associé à une eau à même la roche  qui ne s’infiltre plus on peu imaginer qu’elle va  dévaler à grande vitesse.

Lors des inondations de 2002, tous les points bas des Tavernes était noyés .

Le niveau d’eau se situait au niveau du tablier (hauteur d’eau 7 m). Sa force a entrainé une rupture de la route permettant de libérer une très grande quantité d’eau en amont.

Le pont a survécu, pas la route.

Jusque dans les années 80, les caves coopératives situées dans une zone de gardon avertissaient par des coups de sirène  sur l’évolution de  la montée des eaux donnée par la mairie. ( Trois coups de sirène signalaient qu’il fallait déguerpir au plus vite).

Aujourd’hui, la destruction totale de la cave coopérative des Tavernes constitue la fin d’une période et plus particulièrement de la symbolique que les gens du pays  entretenaient entre les hommes et le gardon.

 


Elisabeth Brager-Raboin

Photographe de nature et de paysage en Cévennes, Grands Causses, Mercantour, Mont Aigoual, Mont Lozère.

1 commentaire

Journée d'automne après la pluie · 14 décembre 2022 à 17 h 13 min

[…] Comparaison avec l’année dernière […]

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